BLOG

Résidences

Résidence au Vivat 2018-2019

Scheherazade Zambrano sera en résidence au Vivat, scène conventionnée d’intérêt national art et création, pendant la saison 2018-2019 pour approfondir sa recherche autour des questionnements liés à K( )SA.

Accompagnée de l’équipe du Vivat, elle rencontre des publics, des partenaires, des regards extérieurs et développe une recherche en suspension et en immersion grâce à un partenariat entre le Vivat et le Centre Aquatique Calyssia où une recherche corporelle et audiovisuel aura lieu avec la vidéaste Pauliina Salminen.

Une sortie de résidence ouverte au public aura lieu le samedi 2 février 2019 dans le cadre du festival Vivat la Danse !

Article de la Voix du Nord

Interview avec Pascal Cebulski, du Vivat

Résidences

Résidence au Centre Régional des Arts du Cirque (59)

Scheherazade Zambrano, Rémi Vasseur et Kate Lawrence ont travaillé du 5 au 9 mai 2018 dans le chapiteau de spectacle du CRAC de Lomme pour la création de K( )SA. La configuration du chapiteau nous a permis de travailler sur différentes hauteurs en suspension ainsi que sur la technique d’accrochage.

Un grand merci à Kate Lawrence (www.verticaldancekatelawrence.com) d’être venue depuis le Pays de Galles pour accompagner la recherche en tant que regard extérieur, merci à l’équipe du CRAC de Lomme pour son soutien et son accueil et merci à Valentine Magendie pour les photos. On vous tiendra au courant des prochaines étapes !

KOSA, L'équipe

équipe artistique

Scheherazade Zambrano (chorégraphie et corps)

Elle débute ses dialogues avec la matière et le mouvement dans l’eau : elle a été championne nationale de natation synchronisée. Après plusieurs années, elle décide de quitter le sport d’haut niveau et de poursuivre sa recherche du mouvement. Elle fonde alors le « Laboratoire de Sensations en Mouvements, Impulso Vidanza » à Mexico et obtient son diplôme en création chorégraphique au Centre de Recherche Chorégraphique de l’Institut National des Beaux-Arts au Mexique. Pendant ce temps, elle présente plusieurs pièces chorégraphiques au Mexique et au Cuba.

En 2011 elle est invitée par le service culturelle de l’Université Lille 3 à une résidence artistique de deux mois autour du thème « Conflits, Frontières et Territoires ». En 2012 elle s’inscrit en thèse pour mener une recherche-création sur la chorégraphie comme stratégie de résistance dans notre contemporanéité et reçoit une prestigieuse bourse du Ministère de la Culture au Mexique (FONCA-CONACYT). Elle fait partie du comité scientifique du projet « Le jeu d’orchestre, recherche-action en art dans les lieux de privation de liberté » financé par le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais dans le cadre du dispositif « citoyens-chercheurs » entre 2011 et 2014. A partir de cette expérience, elle crée « L’Entre-Silence », chorégraphie qui s’inspire de la méthode participative du Jeu d’orchestre et qui réunit sur scène des danseurs professionnels et non-professionnels et des musiciens. (https://vimeo.com/124602779).

Scheherazade crée en 2013 le « laboratoire d’expérimentation chorégraphique » au 188 où elle explore ses recherches sur et avec d’autres corps.

Rémi Vasseur (Régie générale)

Après une formation technique autodidacte dans l’événementiel de tous genres, il fait ses débuts en tant qu’éclairagiste pour la musique actuelle en live. Très actif associativement depuis ses 16 ans et attaché à participer à l’activité culturelle sur son territoire natal, Rémi participe à plusieurs organisations d’événements associatifs sur le territoire de Flandre intérieur comme le Street Art Festival de Steenvoorde, le Sapifestival de St Jans Cappel, Le Kosmos au Mont Noir, Ville Ouverte d’Hazebrouck. Rémi garde, aujourd’hui, un contact proche avec les projets locaux sur ce territoire, il assure la régie générale depuis trois ans sur deux projets estivaux : En Nord Beat Festival à Bailleul et le AMM Fest à Steenvoorde.

Cela fait trois ans que Rémi concentre son travail plus particulièrement pour le théâtre et la danse. Régisseur d’accueil au Phénix de Valenciennes, il fait plusieurs rencontres et participe à plusieurs projets de création et tournée.

Il collabore aujourd’hui à plusieurs spectacles comme « La Maitresse des Ombres » co-produit par la Cahute de production et la Cie Macke/Brunauw, « On traversera le pont une fois arrivé à la rivière » de l’Amicale de production, ou encore « Panoramas » de la Cie l’Unanime.

Gregory Leteneur (création son)

Greg Leteneur a commencé par travailler dans le milieu du spectacle depuis 1998 en tant que régisseur son et général au Phénix- scène nationale de Valenciennes où il accueille et sonorise de nombreux spectacles (théâtre, danse et musique). Il travaille également dans différentes salles de la région telles que Le Manège (Maubeuge), Le Splendid (Lille), Le Gymnase/ CDC (Roubaix)… et festivals (Les Folies, Bombaysers de Lille 3000, Le printemps culturel de Valenciennes…). Il travaille également depuis 2006 en tant qu’assistant son pour la télévision Canal +, Tf1, France télévision… L’aventure continue encore.

Greg suit également de nombreuses compagnies et groupes musicaux en régie générale et son. En 2009, il accompagne « Jean Kévin » aux Jeunes talents cirque via le Prato. Depuis 2012, Il suit la Compagnie de danse Marie Lecocq. Depuis 2014, il participe à la création sonore et la régie générale de Julien Aillet (Cie Monotype) sur la pièce de théâtre « Dédale » au Phénix, Hippodrome (Douai), Maison Folie de Moulin (Lille) et accompagne Roger Molls (Abstract Hip hop) dans le mixage de ses albums et la régie son et générale de ses concerts en France et à l’étranger (Costa Rica, Angleterre,…).

Il s’est occupé de la direction technique et la régie générale du « Bal des Muses », commande de la Ville de Lille passée à Roger Molls en 2013 pour l’ouverture des Journées Européennes du Patrimoine de Lille. Il accompagne également le groupe musical Manu Révol (chansons françaises) pour une tournée de 15 jours en Chine en avril 2014.

Directeur technique et régisseur général de la Clef des chants depuis 2012, il travaille et collabore sur « Les malheurs de Sopha » en 2012, le « Verdissimo » en 2013, « Sweeney Todd » mise en scène Olivier Bénézech en 2014 et sur « Bons Baisers de Broadway » en 2015.

Kate Lawrence (regard extérieur et conseil danse verticale)

Kate est formée en danse contemporaine en technique Thamesdown et Laban. Elle a été la première à proposer un module danse verticale à l’Université de Surrey et à l’Université de Bangor (GB). Elle est instructrice certifiée en escalade et spécialiste en chorégraphie aérienne. Elle dirige depuis 2010 la compagnie « Vertical Dance Kate Lawrence » (http://www.verticaldancekatelawrence.com) basée au Pays de Galles.

Fabrice Guillot (regard extérieur et conseil danse verticale)

Chorégraphe et directeur de la compagnie Retouramont, reconnue à niveau international, Fabrice Guillot est l’un des pionniers de la danse verticale. Plus d’informations sur www.retouramont.fr

Pauliina Salminen (création vidéo sous-aquatique)

Pauliina Salminen est née en Finlande. Après ses études à l’Académie d’art de Turku, (Finlande) elle s’installe à Marseille où elle obtient son DESS de cinéma en 2000. Elle emploie aujourd’hui les outils vidéo et photographique pour réaliser des installations plastiques, des dispositifs multimédias et de l’art-vidéo. Dans son travail elle explore des frontières et des interzones : entre nations, entre individus, entre cinéma et art plastique…

Interventions corporelles, RECHERCHES

Caídas (corps déchu)

ScheZ2« Caídas » est un projet de recherche corporelle autour de l’acte de chuter.  J’ai choisi la chute comme action de base car elle est un défaut en soi, et une fente qu’érode la dichotomie entre équilibre et instabilité. J’explore cette image de la chute en tant que mouvement primaire , aussi parce que c’est une fissure qui nous questionne sur la violence contemporaine . Néanmoins, la chute est aussi une icône de résistance.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

A partir de l’image du corps déchu, comme synthèse visuelle, nous avons développé une mosaïque de situations créées par l’intervention de différents espaces et contextes à travers, par exemple, la répétition d’un emplacement suscité par la chute. C’est dans l’énergie de ce geste, dans ses acceptions les plus simples , que nous cherchons les formes corporelles dans l’intempestif temporel ; les positions sonores que la chair vit ; le paysage d’échos suspendus qui se dessinent dans l’espace ; ainsi que in fine la prise du corps en suspension. La question devient ; quels horizons de lectures le corps, en tant que texte, peut-il provoquer ?

Dans cette expérimentation chorégraphique ce sont les déplacements et précisément « l’entre », (le dialogue corporel entre la perte d’équilibre et le poids de la gravité) où le minimum apparaît qui révèlent l’intimité. Les microtraces qui s’échappent comme un murmure, sont des intervalles qui nous échappent à nous-mêmes, qui nous résistent, et là commence un flux d’énergie propre : le rythme.

Dans ce trajet chorégraphique, les contours se sont établis entre les traces du corps inconnu, et des images corporelles quotidiennes prises avec la matière de chaque jour et jetés tel quel dans l’espace immédiat. Ces résistances, ces confessions gagnent du terrain et prennent corps dans l’accident…

Je cherche dans le geste minimal, dans un simple non-appui la poursuite des interruptions, d’écouter les images qui arrivent, le son qui reste. La répétition de postures, des paysages, passent par une prise de position, le corps où l’on prend des décisions, là-où la négociation de forces a lieu ; le corps-politique. Dans l’effet de tomber il y a plus qu’une ligne droit qui se défait, c’est une trace en mouvement qui nous saisit, dans ses spirales, ses tours et détours qui grattent dans l’espace intime, qui revisite la géométrie émotionnelle.

La chute paradoxalement offre la nécessité de rétablir, par le corps, le contact avec notre position bipède, le trajet á terre est un continuum, une corps en plan-séquence qui expérimente dans un élan les intensités du temps, de l’énergie et de l’espace .

La chute comme mouvement limitrophe qui peut absorber, briser, soupirer, écouler, élargit les lectures corporelles dans une seule image. Dans une séquence nous avons des pertes et des rencontres en continuum, nous avons un rythme, car c’est l’organisation du continu dans le discontinu, une écoute qui prend corps. Le rythme de ces ruptures corpographiques donne d’autres relations, d’autres symboles et pose la question du rôle du corps : comment change-t-il à travers l’image ? Dans « Chutes » nous nous interrogeons sur le corps qui est à la fois le point de départ de l’image-témoin ainsi que la ligne de fuite permettant la déconstruction de l’imaginaire corporel vers un au delà du corps, de l’ex-sistence

Invitations collectives à tomber

Dans cette recherche, j’ai proposé à différentes personnes et/ou collectifs de faire des interventions sur des espaces publics à partir du geste de la chute.

A Saint Maurice-Pellevoisin avec le laboratoire d’expérimentation chorégraphique :

 

A l’Université de Lille 3 avec des étudiant-es en Arts (séminaire transdisciplinaire) :

A Mexico, à l’Université Autonome Métropolitaine :

 

A Mexico, avec des étudiant-es de l’Institut National de Beaux Arts :

 

Cette recherche corporelle a été présenté à la Journée d’études « Images et Corps » organisée par le Musée Rodin et l’Université Cergy Pontoise au Musée Rodin le 6 juin 2014. Vous pouvez consulter le programme ainsi que l’ensemble des communications sur : http://www.musee-rodin.fr/fr/agenda/activite/image-et-corps

poster-images-et-corps

ECRITS

« Qui danse le monde et le joue, à son image le change. Expérimentation corporelle sur des traditions caméléonesques « 

Cet article présente un projet chorégraphique interculturel qui se développe sur deux territoires : l’Avesnois au Nord de la France et l’état de Morelos au Mexique. L’auteur invite, dans chaque lieu, deux générations – les enfants d’une école primaire et leurs grands-parents, à écouter leurs souvenirs, apprendre des proverbes et jouer avec différentes façons de mettre le corps en jeu, de se relier, d’explorer leur propre gestuelle. Ce projet intergénérationnel cherche, sur le mode ludique, d’autres possibilités de rencontres et de construction commune. Le pari est de créer un espace d’expérimentation chorégraphique, en utilisant les technologies de la communication qui amènent les deux groupes d’élèves à dépasser les frontières culturelles, linguistiques et territoriales pour créer du commun á travers la danse.

Article apparu dans la Revue Filigrane — Musique, esthétique, sciences, société, « Edifier le Commun II » n° 20, mai 2016 et consultable en cliquant ici

Actions en territoires

Qui danse le monde et le joue, à son image le change !

Projet chorégraphique interculturel et intergénérationnel sur deux territoires ruraux du Mexique et de la France. Travail développé avec des élèves de l’école primaire du Favril (59) et de l’école primaire Alvaro Obregón de Zacualpan de Amilpas, Morelos, Mexique.

Projet co-porté par La Chambre d’Eau (59) et Arte Sustentable, A.C. (Mexique)

Dans ce projet, Schéhérazade invite, dans chaque lieu, deux générations – les enfants d’une école primaire et leurs grands-parents, à écouter leurs souvenirs, apprendre des proverbes et jouer avec différentes façons de mettre le corps en jeu, de se relier, d’explorer leur propre gestuelle. Ce projet intergénérationnel cherche, sur le mode ludique, d’autres possibilités de rencontres et de construction commune. Le pari est de créer un espace d’expérimentation chorégraphique, en utilisant les technologies de la communication qui amènent les deux groupes d’élèves à dépasser les frontières culturelles, linguistiques et territoriales pour créer du commun á travers la danse.

 

Un article sur cette expérience a été publié dans la Revue Filigrane numéro 20, mai 2016. Pour consulter l’article, cliquer ici.

ECRITS

Narcorpographie, une cartographie du corps dans le trafic de drogues au Mexique

Theatre sous la contrainteArticle apparu dans l’ouvrage :  Chantraine Braillon, Cécile, Fatiha Idmhand et Norah Dei-Cas Giraldi (dir.), Théâtre contemporain dans les Amériques. Une scène sous la contrainte, Collections Trans-Atlántico / Trans-Atlantique, Vol. 10, P.I.E. Peter Lang, Bruxelles, 2015, pp. 221-227.

Texte intégral consultable en cliquant ici

Actions en territoires

Ma maison est blanche

Collaboration avec la vidéaste Pauliina Salminem et l’association Image Clé à Marseille.

Ma maison est blanche de Pauliina Salminen, création chorégraphique de Scheherazade Zambrano Orozco, 2015 – 2016


Dans ce vaste projet, les habitants du quartier du Canet participent à un projet de création portant sur l’immeuble-cité de la Maison Blanche. Une réflexion sur la notion de maison, d’immeuble et de chez soi est engagée au fil d’ateliers de travail en groupe qui viendront nourrir la création d’une œuvre audiovisuelle collective. Durant plus d’un an, différents groupes d’habitants du quartier, aussi bien de la Maison Blanche que du voisinage, suivent des ateliers et utilisent des supports vidéo et photographiques afin de considérer l’immeuble selon différents points de vue.

Ma maison est blanche
Chaque groupe travaille sur une question spécifique. Ainsi un groupe d’enfants est amené à jouer avec des images représentant la Maison Blanche, à exprimer leur ressenti par rapport à elle. Le groupe de jeunes de produire des images eux-mêmes, explore l’immeuble à travers une expérimentation chorégraphique et ainsi de créer une autre vision des lieux qui leur sont familiers afin d’évoquer la coexistence de différentes réalités dans leur entourage.
Le 3ème groupe composé d’adultes sera quant à lui invité à réfléchir sur les trajectoires de vie de chacun en relation avec le concept de « maison ».
Détails du déroulé d’un des ateliers :
http://www.pole-cinema-paca.org/ressources/spip.php?ressource1381

Le travail vidéo est enrichi par les interventions chorégraphiques de Schéhérazade Zambrano Orozco et par des ateliers de création musicale de Marie-Jo Long.
Les séquences finalisées sont restituées sous plusieurs formes :
– un court métrage
– une exposition
– un site internet reprenant la métaphore d’une carte de l’immeuble (publié prochainement)

Participants :
Adultes : Aïcha, Francisco, Fatima, Jéronimo, Nouha, Néné, Faouzata, Aynate, Hajira, Mlouka, Habiba, Khadija, Fazli, Cathy, Zaadia, Bouchra

Jeunes dans le cadre de l’animation de rue :
Abdou, Aboubacar, Amine, Asma, Asmianti, Arrif, Djahoid, Djalim, Faiz, Hafkidine, Houssamoudine, Karim, Nabaouia, Nouriati, Rafiq, Rosana, Rouby, Salma, Samila, Samira, Saloua, Sophia, Tomily, Zainaba

Animateurs : Amine, Chamsseddine, Hadia, Fatima, Sabrina, Youmna, Farida.
Enfants dans le cadre du centre aéré : Abdellah, Olivier, Mila, Manon, Lubna, Kenza, Elam, Djabir, Souleiman Adem

Les élèves de l’école élémentaire Canet Ambrosini dans le cadre des TAP

Ateliers improvisation musicale Marie-Jo Long
Réalisations vidéo supplémentaires : Andrés Jaschek
Médiation, images supplémentaires : Nouha Hammi, Justine Aumaitre

Site sur le projet : http://mamaisonestblanche.fr

Avec le soutien de :

InPACT et Passeurs d’images